Description du livre
Cet ouvrage examine la nature et la dynamique interne du développement des terrains urbains constructibles en Chine (UCL), en s'appuyant sur la théorie récemment développée de l'écologie politique régionale. Basé sur la recherche originale de l'auteur, il identifie deux types différents de développement du UCL en Chine, à savoir le développement descendant, le développement formel dans le domaine légal et réglementé, et le développement spontané et informel, ascendant dans le domaine gris semi-légal et mal réglementé. En présentant une analyse et une comparaison systématiques, il révèle une échelle et une vitesse de développement foncier informel non moins importantes que celles du développement foncier formel, bien que le développement foncier informel ait tendance à être dispersé, omniprésent, difficile à suivre et largement négligé dans la recherche et la formulation des politiques. Contrairement à la perception populaire de la paysannerie en tant que victime passive du développement foncier, cet ouvrage révèle une dynamique intrigante dans laquelle la paysannerie a joué un rôle de plus en plus (pro)actif dans le développement de ses terres rurales à des fins urbaines sur les marchés informels.
De plus, à partir d'une enquête sur le développement du LUC à Beijing et à Shenzhen, il montre une trajectoire intéressante dans laquelle la croissance et l'utilisation inégales du LUC dépendent des divers milieux de développement dans différents endroits. Les institutions foncières de la Chine, fondées sur un double système foncier urbain et rural, ne sont pas propices à l'objectif ultime d'économie et d'utilisation efficace des terres. Par conséquent, un système intégré de gestion et de marché foncier urbain-rural est fortement recommandé.
L'enquête théorique et empirique a remis en question la notion perçue du développement du UCL de la Chine comme le résultat de la demande du marché et de l'offre de l'État. En outre, il plaide en faveur d'un traitement inclusif de l'informalité qui a caractérisé l'urbanisation dans de nombreux pays en développement, et d'une réévaluation du rôle joué par la paysannerie dans l'urbanisation terrestre.