Description du livre
La douleur est un mécanisme évolutif et adaptatif qui permet de prévenir les dommages à un individu. Au-delà, sa définition, son expression et sa portée sont dictées par la culture. Ainsi, l'étude de la douleur exige une approche holistique qui traverse les cultures, les disciplines et le temps. Ce volume explore comment et pourquoi les comportements induisant la douleur sont sélectionnés, y compris leur potentiel à démontrer l'individualité, à naviguer dans les hiérarchies sociales et à exprimer l'engagement envers un idéal. Il explore également la façon dont la dynamique du pouvoir affecte les choix individuels, nécessitant parfois une souffrance auto-induite.
En adoptant des approches bioanthropologiques et bioarchéologiques, ce volume se concentre sur ceux qui recherchent délibérément la douleur pour montrer que, bien que souvent considérée comme " exotique ", l'omniprésence des pratiques induisant la douleur est plus normative que prévu. La théorie et la pratique sont utilisées pour reconceptualiser la douleur comme une voie stratégique vers la réalisation d'objectifs individuels et sociétaux plus larges. Les motivations passées et présentes de la douleur auto-infligée, ses répercussions sociopolitiques et les manifestations physiques des comportements répétitifs ou à long terme induisant la douleur sont examinées. Les chapitres couvrent les frontières géographiques et temporelles et une grande variété d'activités pour illustrer comment la douleur intentionnelle est utilisée par les individus pour l'expression personnelle et manipulée par les pouvoirs politiques pour maintenir le statu quo.
Ce volume révèle comment la bioarchéologie éclaire la paléopathologie, comment la théorie sociale met en valeur la bioarchéologie et comment l'ethnographie bénéficie d'une perspective temporelle plus longue.