Description du livre
A Cavaillon, capitale des melons, Christine,
s’ennuie dans sa belle villa. Elle est mariée à un sous-officier
dans la marine marchande, qu’elle ne voit
que tous les trois mois.
Pour s’occuper, elle s’intéresse à ses voisins.
Ceux-ci ont un gamin. Une relation tendre se noue
entre la jeune solitaire et l’enfant qui grandit. Tony
dort souvent chez sa voisine et même dans son
lit. Au début, elle n’est pour lui qu’une mère de
remplacement. Mais les années passant, il grandit…
ce qui ne l’empêche pas de continuer à partager son
lit ! Seulement, il ne s’y comporte plus comme un
enfant... Des jeux de plus en plus coquins s’instaurent
entre Christine et son jeune voisin. Tourmenté par les
démons du sexe, il se fait initier par elle plus ou moins
de bon gré (la chair est si faible...), en fait, on pourrait
se demander lequel initie l’autre ? Ce sentiment
maternel évolue, et si, au début, les deux personnages
vivent leur complicité amoureuse dans un étrange
climat de perversité et d’innocence, bientôt les
démons du vice prennent les rênes, emportant
les tourtereaux dans des équipées de plus en plus
scabreuses. C’est que ce coquin de Tony, qui fait de
mauvaises lectures, a des goûts très « partageux »,
comme on disait jadis. Quand il y en a pour deux,
il y en a pour trois, non ? Il aime bien faire profiter
ses copains des joies charnelles (et cérébrales)
qu’il goûte avec sa « poupée vivante » (car c’est leur
convention : Christine, quand « ils s’amusent », n’est
plus une dame, mais... une « poupée qui fait pipi ».)
Garçons et filles viennent donc pouponner avec
l’épouse délaissée du navigateur...
Chacun voyage à sa façon, certains embarquent
pour Valparaiso, d’autres pour Cythère... Sans doute
le meilleur roman de Gilles de Brissac. Quand aux
dessins de Holst... du nectar !