Description du livre
L’originalité de cette biographie réside dans le fait qu’elle ne résume pas le père Kolbe à sa mort tragique, mais approche l’homme lui-même et, dans l’homme, le religieux, le prêtre et le patron de presse. Né en 1894 en Pologne, Raymond Kolbe grandit dans un environnement austère et pieux. Vers l’âge de 9 ans, la Vierge Marie lui apparaît. Dès lors, il décide de lui consacrer sa vie. Il sera ordonné prêtre en 1918. On l’appelle désormais père Maximilien-Marie. En 1917, il fonde la « Milice de l'Immaculée », chevalerie spirituelle prônant le don total de soi à Marie, puis, en 1922, Le Chevalier de l'Immaculée, un journal destinéà diffuser l’esprit de la Milice. En 1927, il bâtit un couvent, Niepokalanow, « la cité de l'Immaculée », près de Varsovie, où vivront jusqu'à près de 800 religieux. Il y crée une maison d'édition et une station de radio, toutes deux destinées à promouvoir la vénération de la Vierge.
En 1939, sa fraternité cache des réfugiés polonais et des juifs. Le 17 février 1941, le père Kolbe est arrêté par la Gestapo et transféréà Auschwitz. Au mois de juillet, un homme disparaît du baraquement du prêtre. En représailles, les nazis sélectionnent dix hommes et les condamnent à mourir de faim et de soif. Maximilien-Marie se porte volontaire pour remplacer un père de famille. Les dix prisonniers sont enfermés et après deux semaines, seul le père Kolbe est encore en vie. La place venant à manquer, il est exécuté.
Cette mort tragique et emblématique de la cruauté des nazis avait jusque-là masqué la trajectoire hors du commun de ce prêtre polonais. Philippe Maxence lui rend hommage dans cette biographie richement documentée, notamment par la correspondance souvent inédite du prêtre.