Description du livre
Dans le long Quattrocento qui va de 1400 environ au sac de Rome, en 1527, l’Italie est encore souvent présentée comme un espace où s’inventent la Renaissance et une manière particulière de penser et de pratiquer la politique : un espace sinon clos, du moins influençant les espaces européens plus qu’il ne se nourrirait de leurs influences. Il ne s’agit évidemment pas de nier ni de relativiser la vigueur de l’humanisme et l’originalité de la production artistique italienne, mais de s’interroger sur le jeu complexe d’influences et d’interactions à l’œuvre dans la Péninsule et de comprendre comment les Italiens interprétèrent et transformèrent des idées qui leur étaient à l’origine étrangères. Extraordinaire carrefour d’influences, pacifiques ou violentes, l’Italie servit de laboratoire politique et militaire à l’Europe. En paroles, sur le papier ou sur les champs de bataille, on y expérimenta de nouvelles techniques de gouvernement et de combat qui furent ensuite discutées et réadaptées à travers tout l’Occident.