Description du livre
Alors que les crises économiques, sociales et politiques du Liban attirent les regards, ce livre choisit un autre point de départ : le travail. À rebours des analyses centrées sur les élites ou les flux financiers, il explore les chantiers, les bureaux, les champs et les foyers, pour montrer comment les précarités se fabriquent, se transforment et structurent le quotidien.L’effondrement de 2019 n’est pas une rupture mais l’aboutissement d’un modèle fondé sur la consommation importée, les rentes immobilières et la captation de l’épargne étrangère. À travers une démarche qui va de la macroéconomie aux enquêtes de terrain, l’ouvrage analyse les liens entre déséquilibres budgétaires, affaiblissement des secteurs productifs et déploiement d’un « travail sans droits ».Au croisement de l’économie politique et de la sociologie, ce livre prend le Liban comme un observatoire des mutations du capitalisme mondialisé, où les inégalités d’accès à l’emploi, à la protection sociale et à la représentation collective révèlent les tensions profondes d’un modèle en crise.