Description du livre
« La réponse à beaucoup de questions en ces temps incertains est : l'égalité pour tous·tes. Et ce livre magnifique peut nous aider à y parvenir. » Sibylle Berg, autrice allemande et députée européenne
« Emilia Roig réussit le tour de force de dresser un panorama d'une densité déconcertante des hiérarchies, des dévalorisations et des chances refusées, sans que cela sonne comme un règlement de comptes, mais plutôt comme une invitation, un accompagnement. S'il fallait choisir un seul livre parmi la vaste offre sur le sujet pour présenter l'état de la recherche et du débat de manière connectée, celui-ci serait un bon choix. » Süddeutsche Zeitung
« Un plaidoyer pour repenser le monde. » Die Zeit
« Celui qui se laisse éclairer par Roig sur la réalité s'y retrouvera mieux dans les débats à venir. » Der Spiegel
« Le grand écho de Why we matter est peut-être aussi dû au fait que Roig y esquisse l'utopie d'une société à laquelle beaucoup aspirent actuellement : moins de capitalisme, plus d'amour pour les gens. » Der Tagesspiegel
Partant de son expérience personnelle pour expliquer le concept d’intersectionnalité, elle se décrit comme un « produit du colonialisme français », issue d’une double culture marquée par l’histoire de l’esclavagisme et victime du racisme d’une partie de sa famille. Elle montre comment le racisme et les identités noires et métisses, les traumatismes transgénérationnels liés à Auschwitz, l'homophobie et la queerness, le patriarcat et le féminisme se matérialisent dans nos vies, et comment les différentes formes d'oppression s'entrecroisent et se renforcent mutuellement. Que ce soit dans la rue, à l'université ou au tribunal, dans la famille, à l’hôpital ou au sein de l’État, elle met au jour les différentes imbrications du racisme et des discriminations dans toutes les strates de la société. Emilia Roig questionne également les notions de normalité et d'universalité, notamment à travers l'institution du mariage, le fait que la médecine se fonde encore sur le corps masculin ou le canon de la culture classique.
Elle convoque par ailleurs des concepts et théories diverses, comme l’intersectionnalité de Kimberley Crenshaw et l’essentialisme stratégique de Gayatri Spivak, mais aussi les travaux de bell hooks ou du sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos. Pour elle, toute analyse de la discrimination devrait prendre en compte quatre dimensions : individuelle, institutionnelle, structurelle et historique. En effet, les formes d'oppression sont pratiquées individuellement, mais sont généralement cultivées historiquement, ancrées dans le cadre institutionnel et travaillent ainsi à structurer la société.
Dans la dernière partie de son livre, Emilia Roig argumente autour de la possibilité de mettre fin à l'oppression. Elle identifie des pierres angulaires pouvant nous aider à nous orienter. Elle montre par exemple que les personnes privilégiées ont pour tâche d'apprendre à gérer la culpabilité, tandis que les personnes victimes d'oppression ont besoin d'espace pour guérir. En outre, elle met l'accent sur la nécessité de développer une plus grande empathie les uns envers les autres.