Description du livre
Chantre d'un univers insaisissable qui constamment se dérobe, Verlaine dévoile dans ces poèmes aux accents souvent amers le caractère douloureusement ambigu de son paysage intérieur. Si La Bonne Chanson (1870) se fait l'écho du temps béni de ses amours avec Mathilde Mauté, les pièces de Romances sans paroles (1874) évoquent la violence de la relation avec Rimbaud. Cédant à ses vieux démons, le jeune marié se perd dans une fuite en avant qui le mène en prison, où il écrit Sagesse (1881), fruit d'une repentance sincère symbolisée par la conversion. Il y exprime l'aspiration à une vie paisible, rompant avec la tentation de l'obscurité comme seul remède contre les affres de l'amour et de la création. Les poèmes qui composent ces trois recueils reflètent la maîtrise d'un art qui n'a pour seul but que de consoler un « coeur qui s'ennuie ».