Description du livre
Les traumas de la guerre ont la vie dure, des bombes àretardement mentales...
« La mère prit son couteau, l'enfonça dans l'oeil de la bête.Elles attendirent en silence que le sang ait coulé alors qu'arrivaient,attirées par l'odeur, les poules prêtes à picorer les restes. Elle incisa lafourrure par les pattes arrière. Elle découpa délicatement la peau autour deschevilles sans abîmer les tendons pour préserver les muscles. Elle continuad'entailler et tira la fourrure d'un coup sec. C'était ce moment-là quepréférait Francette : c'était comme si on enlevait son pyjama au lapin. »
L'écriture de ces nouvelles n'élude jamais ce quipourrait nous détourner de notre condition d'humain. L'humain, Aline Baudu leregarde droit dans les yeux. C'est là, et nulle part ailleurs, qu'on décèle lasignature d'un écrivain. (Fabienne Jacob)