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Né à Paris en 1688, Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux passe son enfance à Riom. Décidé à suivre les traces de son père, directeur de la Monnaie, il monte à Paris pour s’inscrire en droit. Sa rencontre avec Fontenelle, alors farouche partisan des Modernes dans la querelle qui mobilise le monde intellectuel, est déterminante. La fréquentation des salons littéraires et des brillants esprits lui permet d’affiner son sens de l’observation et son esprit critique. Il multiplie les expériences d’écriture à travers des genres à l’époque assez marginaux, comme le roman parodique et le poème burlesque. En 1720, victime de la banqueroute généralisée, il perd une grande partie de sa fortune convertie en papier-monnaie. En 1723, il devient veuf, et est obligé d’écrire pour vivre et élever sa fille (qui, faute de dot, entrera au couvent). Il se tourne alors vers le théâtre, genre fétiche qu’il réinvente avec la comédie de sentiment. Il écrit sa première pièce, Arlequin poli par l’amour, pour la troupe des Comédiens-Italiens. Elle sera suivie de bien d’autres chef-d’œuvres – La Surprise de l’amour (1722), La Double Inconstance (1723), La Fausse Suivante (1724), Le Jeu de l’amour et du hasard (1730), Le Triomphe de l’amour (1732), Les Fausses Confidences (1737) – qui traitent tous de la dissimulation. Marivaux trouve dans les jeux parfois cruels de l’amour la matière idéale pour l’exploration du cœur humain. L’artifice est le propre de l’homme, et l’analyse psychologique s’appuie sur le discours amoureux, qui véhicule les faux-semblants. Comédie de sentiment donc, mais surtout comédie de langage. Défenseur des Modernes et de la préciosité, il donne son nom à ce jeu subtil du marivaudage. En homme de son temps témoin des évolutions qui mèneront à la Révolution, il écrit des comédies philosophiques, L’Ile des esclaves (1725) et La Colonie (1729), dans lesquelles il imagine dans un cadre utopique de nouvelles relations sociales. Ses deux romans, Le Paysan parvenu (1735) et La Vie de Marianne (1741), se font l’écho des aléas de la vie et de ses revers de fortune. Il entre à l’Académie française en 1742, et poursuit modestement son œuvre d’auteur et de moraliste. Il meurt dans l’oubli en 1763.
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